L’agroforesterie en cacaoculture, c’est associer des arbres aux cacaoyers sur la même parcelle.
Il est bon d’avoir des arbres dans une plantation de cacaoyers parce que :
Il faut choisir les arbres qui sont bons pour le cacaoyer, c’est-à-dire :
Il faut éviter :
Pour avoir de bons plants, le producteur peut procéder de la manière suivante :
Les producteurs peuvent associer les arbres au cacaoyer de plusieurs manières. Les techniques d’association les plus courantes qu’on peut utiliser en cacaoculture sont les suivantes :
On plante une légumineuse à croissance rapide (Albizzia ou Gliricidia par exemple) aux écartements de 3 m sur 2,5 m (1 320 pieds/ha) ou 6 m sur 5 m (666 pieds/ha). Les légumineuses enrichissent le sol. Deux à trois ans après, on plante le cacaoyer sous les arbres. Deux ans après avoir planté le cacaoyer, on élimine progressivement la légumineuse au fur et à mesure que le cacaoyer développe son propre ombrage. A la fin, on gardera entre 20 à 30 pieds de légumineuse par ha.
Quand on crée une plantation sur une terre de forêt, on abat les autres arbres et on laisse les arbres qui sont bons pour le cacaoyer. On plante le cacaoyer ensuite. Au fur et à mesure que les cacaoyers grandissent, on élimine progressivement certains arbres pour laisser passer la lumière. A la fin, on doit avoir entre 18 et 20 arbres par ha.
On plante une légumineuse à la densité de 3 m sur 5 m. On plante le bananier sur les lignes de la légumineuse à la densité de 3 m sur 5 m. On plante ensuite le cacaoyer. Quand les cacaoyers commencent à constituer leur propre ombrage, on élimine progressivement la légumineuse pour ne maintenir en définitive que 20 à 30 pieds par ha.
On plante des arbres qui sont bons pour le cacaoyer au moment de la création de la plantation. On recommande aux producteurs d’utiliser 5 à 10 espèces différentes et des densités allant jusqu’à 20 arbres / ha, soit au moins 22 m entre les arbres.
On identifie dans la végétation qui pousse sous la cacaoyère, des jeunes plants d’arbres qui sont bons pour le cacaoyer. On les marque par un piquet et on les entretient jusqu’à ce qu’ils deviennent grands.
On plante une ou deux lignes de plantes forestières tout autour de la plantation pour la délimiter. On peut utiliser plusieurs espèces. Les écartements seront fonction des arbres choisis.
On installe une bande barrière de plantes forestières autour de la plantation afin de la protéger contre les ennemis du cacaoyer ou contre les aléas climatiques. Par exemple, pour protéger la plantation contre la maladie du swollen shoot, la barrière doit avoir au moins 10 mètres de large.
NB : Pour installer correctement un dispositif associant les arbres aux cacaoyers, il est conseillé de prendre conseil auprès d’un technicien en cacaoculture.
Attention :